Le Patrimoine
Source : Martial & Evelyne Blanc - les Amis du Patrimoine de Basse Tarentaise - Merci à eux pour leur relecture.
Les Origines du Village
Le nom de la commune, vient d’une déformation patoisante de St Hyppolite, patron de la paroisse : Pol est devenu Paul.
La première mention écrite connue de cette paroisse date de 1170. Le fait même que cette paroisse est pour patron un saint des premiers siècles de l’église tend à montrer que St Paul existait déjà probablement au moment de la christianisation de la vallée, au Ve siècle.
Du Moyen-Age à la Révolution, le territoire se partage essentiellement en fiefs de deux puis trois principaux seigneurs :
- les archevêques de Tarentaise,
- la famille d’Avallon qui deviendra Reydellet d’Avallon
- les Duverger de Blay.
Cependant le fief principal est celui des d’Avallon.
Le Blason du Village
Blason de la commune de Saint-Paul-sur-Isère (Savoie)1991 - 29 mars : la commune se dote d’un blason dont le texte héraldique (symbolique des armoieries) est : « En chef de gueules à la croix d’argent et d'azur à trois fasces d'argent, celle du milieu chargée en cœur d'une croix tréflée de gueules, au lion d’or entravaillé sous la deuxième fasce qu'il broche de sa patte senestre, brochant sur les deux autres, la queue passant sur la 2e et sous la 1ère, s'arrondissant sur elle ».
La tour crénelée indique la présence d’une maison forte sur la commune. La croix de Savoie indique qu’il s’agit d’une commune de ce département, le reste du blason reprend les armes des d’Avallon en « adoucissant » les couleurs du lion.
Le Patrimone Bâti
Si l’église et le château sont les éléments les plus visibles de ce patrimoine bâti, il faut découvrir, de hameau en hameau, le « petit patrimoine » qui témoigne de la vie quotidienne des populations locales : chapelles, fours, bassins, écoles…
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Monslacon
Sa Chapelle: Janvier 1540: première mention de la chapelle de Monslacon dans un document écrit. |
Située à 1200 m d’altitude sur un chemin menant au col de Basmont, elle est dédiée à saint Bernard de Alpes et à saint Antoine. |
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Le Cudray
Altitude 763m Le nom du hameau vient de “lieu où poussent le “cudres” : coudriers, noisetiers. |
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A noter
au “hameau du pré”, l’école du hameau, petit mazot de bois dont les façades présentent encore les tables rabattables qui servaient à la classe.
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Le Parc
Altitude 630m
Le nom du hameau vient de “ là où il y a un parc, un enclos”
- Sa chapelle, fondée par Jean Claude Roche dans son testament du 3 juin 1734, elle est dédiée à saint Donat et saint Antonin sans que l’on sache pourquoi.
- Son four, déjà là en 1730, est resté quelques décennies inutilisable mais en 2004 il a été rénové.
- Tout près du four, il reste le local où se trouvent le vieux pressoir et la pierre à cidre.
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Le Villard
Altitude 580m:
Le nom du hameau vient du latin “ villae, villa” : village, hameau, groupe d’habitations.
Elle est ornée de fresques réalisées en 1949 par Jean Marie Pirot connu sous le nom d’Arcabas.
La chapelle entre dans le patrimoine à découvrir répertorié par Savoie-MontBlanc |
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Autres éléments de son patrimoine bâti :
- Son ancienne école jusqu’en 1884, année où l'inspection académique décide sa fermeture. Les écoliers se rendirent alors à l’école du chef-lieu .
- Le bâtiment est actuellement une résidence principale.
- Il existe quatre bassins au hameau, dont trois construits en granit de Cevins en 1895.
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Le Replein
Altitude 580m
Le nom du hameau vient de “replat”, petit terrain plat sur le pente de la montagne.
Patrimoine bâti :
- son four, construit en 1856 et toujours entretenu, est encore utilisable aujourd'hui.
- son bassin installé en 1929 avec l'arrivée de l’eau potable.
Les édifices religieux du centre du village valent aussi le détour, à commencer par l’église paroissiale de la fin du XVIIe siècle avec ses remarquables fresques, les « Grisailles », retables en trompe-l’œil sur les murs du transept.
ou la chapelle St Roch au lieu-dit des Champs ;
qui comme la chapelle du Villard renferme des œuvres contemporaines de Daniel Venjean.
Concernant les anciennes demeures seigneuriales,
la principale est le château des d’Avallon récemment rénové suite à un incendie, et dont une grande partie des murs datent de la fin du XIIIe ou début du XIVe siècle.
Retrouvez plus d’information en mairie, vente de guides édités par les Amis du Patrimoine de Basse Tarentaise
Le Patrimoine Naturel
Le village est riche de paysages et d'espaces naturels préservés :
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Cascade du Bayet
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Paysages variés :
Forêt, plaines cultivées, pentes ensoleillées laissant encore apparaitre les vestiges des terrasses où poussait la vigne.
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Sommets
Dent du Corbeau - Lanche - Grand Arc, sont les principaux sommets qui marquent la limite supérieure de la commune.
crédit photo :credit@altituderando-
Les Alpages et l’agropastoralisme
Le territoire de la commune de Saint Paul sur Isère possède un patrimoine pastoral fort.
La présence d’Alpages et d’une vie agricole active se retrouve dans le paysage. Les chalets d'alpages tels, la Gittaz, Charvan, loués aux alpagistes ou de plus petits comme le Golet, la Bottière, le Chalet de la Lanche, le chalet du Quejay, la Léchère, la Bourne, tous ouverts tout au long de l'année ponctuent le paysage.
Le Patrimone Culturel
Le village a été un lieu d’accueil pour des peintres, hommes de lettres, de renommée.
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Louis Dimier :
Professeur (lycées de Saint-Omer et de Valenciennes, collège Stanislas à Paris), directeur de l'Institut d'Action française (1907-1920)
Historien et critique d'art, traducteur, écrivain.
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Henri Dimier :(1899-1986), fils de Louis Dimier
Sa famille était propriétaire d’une ancienne bâtisse seigneuriale aux Champs.
Peintre, il a partagé son temps entre Paris où il a côtoyé de nombreux artistes et écrivains : Cocteau, Picabia, Modigliani et St Paul où il s'adonnait à son art.
Précurseur du recyclage, il utilisait entre autres, les papiers d’emballage pour ses créations. Fasciné par les textures, les pigments, il travaillait ses couleurs avec attention.
Un artiste a plus particulièrement marqué le territoire de son empreinte :
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Arcabas
Jean Marie Pirot dit Arcabas, dont la belle famille habitait le Villard.
(credit@Dauphiné libéré)Né en 1926 en Lorraine (France). Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Arcabas a exposé aussi bien en France (Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, Strasbourg…) qu'à l'étranger (Berlin, Francfort, Bruxelles, Bruges, Ostende, Luxembourg, Bergame, Ottawa, Panama…)
Ses œuvres se retrouvent tant en Europe qu'au Canada, Japon, Etats-Unis, Mexique… dans différentes collections publiques : (Musée de Grenoble, Bibliothèque Nationale de Paris, Pinacothèque Internationale de Waterloo, Université d'Ottawa (Canada), Cuernavaca (Mexique) et collections privées.
Il a effectué également divers travaux pour le gouvernement français et des collectivités locales (mosaïques, fresques, vitraux), mais son œuvre monumentale principale est l'Ensemble d'art sacré contemporain de l'église de Saint-Hugues de Chartreuse, commencé en 1953 et terminé en 1986, qui a fait l'objet d'une donation au département de l'Isère.
Dans le domaine du théâtre, de 1961 à 1972, il crée les décors et costumes de "La Danse de Mort" de Strindberg, "Le Journal d'un Curé de Campagne" de Bernanos et "Les Justes" de Camus avec la Comédie des Alpes, "L'Histoire du Soldat" de Ramuz et Stravinsky à l'Opéra du Centre National des Arts du Canada.
Professeur titulaire, chef d'atelier de peinture à l'Ecole des Beaux Arts de Grenoble de 1950 à 1969.
De 1969 à 1972, "artiste invité" par le Conseil National des Ars du Canada et professeur titulaire à l'université d'Ottawa, il fonde et dirige "l'atelier collectif expérimental". De retour en France, il fonde et dirige l'atelier d'arts plastiques "Eloge de la Main" à l'université des sciences sociales de Grenoble.
Jusqu'à sa disparition en 2018, il n'a cessé de travailler dans son atelier de Saint-Pierre de Chartreuse (Isère).
Sources : site web arcabas - musée Arcabas en Chartreuse - St Hugues